Ramon Lopez. Jazz Drumer & Artist

RAMON LOPEZ DRUMS SOLO

Eleven Drums Songs

1998 Leo Records CD LR 044
  • 1. Drunken Buleria
  • 2. Lucas
  • 3. Kalakar III (Deepchandi Taal 14 Beats)
  • 4. Drummers Remembered
  • 5. The Final Shroud
  • 6. Alicante's Cowbell
  • 7. Kalakar II (Jhap Taal 10 Beats)
  • 8. Beauty And The Best
  • 9. The Birth Of Voice
  • 10. Miracle Of Jazz
  • 11. Primi's Martinete

PRESS NOTES

Stéphane Ollivier
(France)

Assise rythmique implacable, sens raffiné des couleurs et de la dynamique: Ramon Lopez s'affirme comme l'un des percussionistes les plus originaux de la scène européenne des musiques improvisées.
Rien de tel pour en juger que d'assister a l'une de ces prestations solitaires: c'est en effet dans cette configuration minimale, seul face à lui-même, que le batteur offre tout sa démesure. Sans jamais sombrer dans la démostration technique, il s'y révèle styliste d'exception, développant d'incroyables talents de conteur, en une série d'histoires brèves pleines de rebondissements et coups de théâtre.
Soucieux simplement de faire circuler la musique, attentif avant tout au rapport direct de son geste à l'émotion, Ramon Lopez joue le grand jeu de l'improvisation totale, et fait résonner dans les peaux de ses tambours toutes les mémoires du monde.

LE MONDE 6/2/1999 (France)
SYLVAIN SICLIER

...Rythmicien inventif, que sa practique du tabla amène vers des combinaisons peu usitées par les batteurs, Ramon Lopez est de ceux qui font entendre la mélodie des tambours. Il est en ce sens proche des musiciens traditionnels et des grands stylistes du jazz. Parfois, un élément domine comme les cymbals dans Drummers Remenbered ou une cloche dans Alicante's Cowbell, parfois c'est une figure rythmique (Kalakar II), ailleurs c'est l'ensemble des instruments qui est mise en jeu sous les frappes des baguettes, des mains. Il y a des grondements, des vibrations, parfois de simples effleurements. L'ensemble se parcourt comme un recueil de nouvelles, en une suite d'histoires improvisées à rebondissements, imprévisibles, loin des futiles démonstrations que le solo de batterie impose généralement.

LIBERATION 6-7/2/1999 (France)
SERGE LOUPIEN

Alicantais d'origine, autodidacte de formation, professeur (au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris) de vocation, Ramon Lopez, co-batteur (au côté de François Laizeau) de l'Orchestre National de Jazz dirigé par Didier Levallet (se reporter à l'excellent CD ONJ Express commercialisé par celui-ci l'an passé chez Evidence/Harmonia Mundi) a choisi de sacrifier à l'exercice périlleux de la percussion absolue, afin d'inaugurer, sur le label britannique expérimental de Leo Feigin, Leo Records Laboratory, sa discographie solo (il a préalablement enregistré au service des Claude Tchamitchian, Jean-Marc Padovani, Denis Colin et autres Jean-Marie Machado). Le défi n'est pas nouveau et l'on connaît même un certain nombre de cogneurs réputés qui se sont bêtement cassés les maillets en essayant de le relever. Ramon Lopez, lui, s'en sort plutôt à son avantage qui dévoile en l'occurrence des qualités de coloriste-rythmicien indispensables à l'élaboration d'une pareille démarche, mais également un sens de la mise en espace sonore assez impressionnant. Sansjamais verser pour autant dans l'exhibitionisme ni l'espectaculaire bon marché, tentation fréquente pour les percussionnistes en bout de cymbale.Au contraire, comme certains de ses confrères égoïstes du balai (l'Américain Andrew Cyrille, le Suisse Pierre Favre, le Suédois Sven-Ake Johansson ... ), Ramon Lopez prend soin ici de privilégier la musicalité au détriment de la technicité. Ce qui a pour effet d'accentuer l'austêritê (au sens rigoriste du terme) de l'ensemble, mais de valoriser par la même occasion son authenticité. LIBERATION 6-7/2/1999 (France)

JAZZ MAGAZINE N° 488 Janvier 1999 (France)
DENIS-CONSTANT MARTIN

Co-batteur de l'ONJ dirigé par Didier Levallet, Ramon Lopez se révèle ici dans la solitude du percussionniste avec un remarquable sens de l'espace sonore et des couleurs. Car il joue des timbres tout autant que des rythmes ou, plutôt, il exprime les rythmes par les couleurs aussi bien que par les attaques. On n'entend ici ni la logique du développement des formules qui caractérise Max Roach, ni le foisonnement des sonorités qui s'intensifie en énergie, comme chez Pierre Favre. Lopez énonce des figures, brode leurs variations par une combinaison subtile de marqueurs-timbres et de marqueurs-percussion; ce faisant, il se situe aux antipodes des exhibitionnistes habiles aux grondements martelés. Sa musique est exigeante, un rien austère, mais il s'agit bien de musique. JAZZ MAGAZINE N° 488 Janvier 1999 (France)

IMPROJAZZ N° 53 Mars 1999 (France)
BERTRAND SERRA

Si le traitement des sonorités diffère la fuite, feutre un glissement suggéré dès les premiers fricotages de cymbales, c'est pour mieux nous conduire, à pas de velours, grâce à cet agencement de touches éparses -tel un peintre pochant une vision- au coeur des silences: Dream songs, Drum songs. Tout est dit. A cet effet, Ramon Lopez actionne les frous-frous des balais, en appelle à la gigue des crissures cymbalées et autres pirouettes des mélodies évasives pourtant trissées. A décoder le registre de la batterie (son appréhension modifiée sans doute par l'exercice du tabla), il en déplace le territoire convenu pour brosser à sa main des variations rythmiques toute personnelles. A l'encontre de Max Roach -en matière de soli drumming un point phosphorescent dans l'histoire du jazz (et pour Ramon une révélation lorsqu'il l'écoute en concert solo en 1981, à Madrid)- qui construisait son discours par empilement pyramidal, Lopez distille ses taches sonores dans ce geste d'amplitude immanente où il ne cesse de travailler une ouverture de champ (de vision): la batterie transmuée en force centrifuge procède a une distribution qui semble reléguer le bruit du monde au dehors de cet arrière-pays, le congédier comme dans un lent travelling sourd fellinien. Grâce à ses baguettes et autres media sonores prolixes en traits éclectiques (les tintements fébriles et l'agilité du pinceau marquent sans sourciller des empreintes orientales), Ramon Lopez convoque l'éphémère, sans en avoir l'air: un dévoilement du monde, pas moins, s'opère. De Lucas (dédiée à son fils), Alicante's Cowbell (près des jardins où il étudia au conservatoire, en Espagne), Drummers Remembered (on pense à Lytton, Motian, Lovens? Il se pose justement dans la lignée des vrais batteurs), Kalakar III, (puis II) les impressions dominent: à force de parcimonie et à mesure de son insistance (cette manière de limer avec patience), Lopez passe de l'autre côté du miroir, entre dans la couleur (andalouse, onirique, gorgée de douceur) et touche à ce quelque chose d'intrinsèque au monde -une présence. Sur un mode mineur, guidé par une manière singulière de savoir-vivre et une aptitude éprouvée à la sérénité. Ceci est un puzzle. De fragments ocrées, minéraux et éclairés collés à des directions ardentes et autres horizons envisagés, imprimés du geste suave ou enchanté d'un artisan sonore, encore en devenir. IMPROJAZZ N° 53 Mars 1999 (France)

PEACE WARRIORS N° 10 Janvier 1999 (France)
THEO JARRIER

Dès son plus jeune âge, Ramon Lcpez se prend de passion pour la percussion, notamment en entendant un solo de Max Roach dans un festival de jazz en Espagne. Il est particulièrement séduit par la diversité de sonorités qu'offre l'instrument. Cet amour du jazz lié à celui du flamenco et des musiques orientales, lui permet des variations rythrniques et des mélanges sonores quil développe avec le plus grand respect de chacune des traditions culturelles. Il participe aux projets de Jean-Marc Padovani, s'unit au trio de Denis Colin. Maintenant, c'est au sein de lOrchestre National de jazz que dirige Didier Levallet, qu'il se produit. C'est rond, c'est carré, épais parfois et parfois transparent, ça ondule, ça brille, ça foisonne, ça ronfle, ça résonne, ça s'affole et ça frappe, ça tonne, ça étincelle, ça tremble, ça grêle, ça cliquette et ça clochette, ça insolite et pourtant à aucun moment on ne sent l'abus de diversité, l'échantillonnage de performance. Ramon Lopez élabore ses figures, les enchaîne, les entrecroise, les oppose, les juxtapose, construisant à chaque plage un édifice avec une architecture, une couleur, un climat Particuliers. Alors quil arrive souvent aux solos de percussions d'être prétexte à performances techniques, ici au contraire, le musi.cien s'efface totalement devant sa musique.

BATTEUR MAGAZINE N° 119 Janvier 1999 (France)
FERID BANNOUR

Ramon Lopez De Alicante évolue habituellement dans le cercle assez fermé de la musique improvisée. Les membres de sa famille se nomment Denis Colin, François Cotinaud, Claude Tchamitchian, ou encore Daunik Lazro. Il partage avec François Laizeau la chaire de batterie de l'actuel Orchestre National de Jazz. Ses compagnons d'écurie se nomment Anthony Braxton ou Cecil Taylor, et ses modèles seraient Han Bennink, Tony Oxley ou Paul Lytton. Les participants de la première Batnight, se souviennent encore de la prestation de cet ovni batteristique. En comparant son allure à son jeu, il représente le fantasme absolu du fonctionnaire. Il est le cafard de Brazil. Doté d'une très solide technique classique, il élabore sur sa batterie de savantes compositions, plus ou moins spontanées, qui relèvent de la folie pure au premier degré, d'une immense culture musicale en réalité. Cet album temoigne de son art en solo. Pour la plupart des batteurs, une batterie se frappe, plus ou moins fort. C'est aussi ce que fait Ramon, mais lui en plus il la caresse, la frotte, la secoue, dans une relation aussi sensuelle qu'intellectuelle. Chacun de ces titres est un paysage, l'album est donc un véritable voyage, parfaitement organisé mais dans des terres inconues. Avec une remarquable gestion du silence, le batteur sait jouer sur nous souvenirs, nos réflexes conditionnés, pour nous emmener dans son univers où on ne s'ennuie jamais. A nul moment, il ne tombe dans la facilité ou l'effet racoleur, préférant séduire sans se deguiser. Cet album n'est pas plus une curiosité qu'un tour de force, mais l'oeuvre sincère d'un artiste en mouvement, saisi à un moment de sa course. BATTEUR MAGAZINE N° 119 Janvier 1999 (France)

JAZZOSPHERE N° 8 Printemps 1999 (France)
SEBASTIEN MOIG

SELECTION DU TRIMESTRE Si l'on prononce le nom de Ramon Lopez, beaucoup nous répondrons ONJ. C'est vrai que le batteur (franco)-espagnol fait partie de l'expérience réunie par Didier Levallet; cependant il serait faux de croire que le musicien reste enfermé dans cette chaude structure: pour preuve le présent album. Onze thèmes sont développés ici en solo -exercice bien souvent boudé par les musiciens contemporains à cet instrument- par le batteur percussionniste. On sent tout de suite cette envie de travailler le son, de le marteler, tel un forgeron, avec l'idée omniprésente qu'il puisse être éphémère, donc essentiel et libre. L'énergie créative qui anime le musicien mais aussi toute la palette sonore dont il dispose lui servent à édifier, par couches successives, cette fresque héritée d'influences diverses. Ramon ne recherche pas ici la performance technique, il se sert en revanche de tout cet apprentissage pour construire des moments intenses avec l'instrument au point que l'on se demande parfois si l'on n'en devient pas un peu voyeur! Matisse disait qu'un artiste "doit se rendre compte, quand il raisonne, que son tableau est factice, mais quand il peint, il doit avoir ce sentiment qu'il a copié la nature". La musique de Ramon navigue au plus près de cette nature, elle s'affranchit pour cela de toutes les barrières qui s'opposent à son expression. JAZZOSPHERE N° 8 Printemps 1999 (France)

OCTOPUS N° 9 Printemps-Été 1999 (France)
THEO JARRIER

Dès son plus jeune âge, Ramon Lopez se prend de passion pour la percussion, notamment à vingt ans en entendant pour la première fois sur scène un solo de Max Roach sur la batterie de Don Moye (The Art Ensemble Of Chicago) dans un festival de jazz à Madrid. Cette révélation laissera une trace indélébile dans son approche de la percussion. Il reste particulièrement séduit par la diversité de sonorités qu'offre l'instrument. Cet amour du jazz, lié a celui du flamenco et des musiques orientales, lui permet des variations rythmiques et des mélanges sonores qu'il développe avec le plus grand respect pour chacune des traditions culturelles. Il transcrit parfois des structures rythmiques issues de cycles de musique indienne, qu'il pratique par ailleurs au tabla, pour les introduire sur la batterie, jouant alors sur des variations timbrales. Il entretient un rapport particulier au solo, créant une zone d'espace intemporelle, violente ou brusquement apaisée, parfois évocatrice, prolongement d'une idée, d'une forme plutôt que d'un unique tableau. Débarrasé de tout ce qui peut-être encombrant, aspects mécaniques, automatismes, etc., il construit et déconstruit, s'essaie à retrouver les richesses méditatives d'autres civilisations; incantatoire, il plonge littéralement dans l'instrument, pouvant répéter certaines figures jusqu'à s'en détacher ou les rompre totalement. C'est rond, c'est carré, épais ou parfois transparent, ça ondule, ça brille, ça foisonne, ça ronfle, ça résonne, ça s'affole et ça frappe, ça tonne, ça étincelle, ça tremble, ça grêle, ça cliquette et ça clochette, ça insolite et, pourtant, à aucun moment on ne sent l'abus de diversité, l'échantillonnage de performance. Ramon Lopez élabore ses figures, les enchaîne, les entrecroise, les oppose, les juxtapose, construisant à chaque plage un édifice avec une architecture, une couleur, un climat particuliers. Alors qu'il arrive souvent aux solos de percussions d'être prétexte à performances techniques, ici au contraire, Ramon Lopez s'efface totalement devant sa musique.

JAZZMAN N° 43 Janvier 1999 (France)
RENAUD CZARNES

Difficile d'être plus atypique que le batteur espagnol Ramon Lopez. Ceux qui font appel à lui (Denis Colin et Jean-Marie Machado entre autres) ne désirent pas un gardien du temps. Il savent que Ramon, qui travaille autant la poésie des sons que leur rythme, explore des voies nouvelles et engendre l'inouï Ramon, qui est actuellement l'un des deux batteurs de l'ONJ dirigé par Didier Levallet a donné congé au jazz pour enregistrer en solitaire ce disque de musique «plus ou moins» improvisée. La nuance tient au sens de la construction et au travail du son que l'on devine, en partie, prémédités. Tour à tour batteur, bruiteur et percussionniste, Ramon Lopez raconte patiemment des petites histoires. Il habite sobrement l'espace et recherche le son idoine, celui qui aura la puissance évocatrice la plus forte, comme le poète traque le mot juste. Affranchi en apparence du temps, recréant la forme, Ramon Lopez suggère à lui tout seul un univers à fleur de peaux.

NOUVEL OBSERVATEUR. 11-17 Mars 1999 (France)
BERNARD LOUPIAS

“Avec ses “Eleven Drums Songs” (Leo Records), suite pour batterie seule, Ramon Lopez s’affirme comme un des percussionnistes les plus musiciens qui soient”.

ALLABOUT JAZZ.COM (Angleterre)
ROBERT SPENCER

Since Anthony Braxton recorded his groundbreaking For Alto in the late Sixties, all the instruments of the standar jazz ensemble have been the focus of solo albums. Peter Kowald has even recorded an acclaimed album of solo bass, and it is not alone as a solo bass recording. But rarest of all are all-percussion albums. The relatively limited melodic possibilities of the percussion apparatus have seemed to remove one of the cardinal elements of music of any style, and made drum solo albums a recipe for tedium. Of course, this need not be the case and Ramon Lopez proves it here wit Eleven Drums Songs. This is an album that made wish for a CD-Rom, just to find out how Lopez has made some of the sounds on this fascinating collection. For example, what is the whistling instrument in "Lucas"? What makes that plucked string sound at the end of "Drunken Buleria"? On "The Birth of Voice" how does he achieve that careening bass sound? (Actually, that one is manifestly by striking his drums at a furious rate, but the effect is initially startling) I think is probable, although not certain, that Lopez's kit contains some instruments that are not drums, but on the other hand, Eddie Prevost created some fascination string effects by bowing his drums last year on his dynamite duets with Evan Parker, Most Materiall, so why not Lopez? Lopez's work on identifiable drums, meanwhile, is as varied and versatile as a project like this one demands. He can create hypnotic march-like figures, as on "Kalakar III (Deepchandi Taal 14 Beats)" and "Kalakar II (Jhap Taal 10 Beats)," wich from their titles seem to be based on the rhythms of Indian music. "Drummers Remembered" fashions an extended fanfare on a cymbal, punctuated by emphatic drums beats -contradt this to "Beauty and the Best," wich also creates a drum/cymbal dialogue, but of a very different texture. "The final Shroud" suggests an ominous death march, as perhaps indicated by the title. "Alicante's Cowbell" explores the varying sonorities of that humble instrument. "The Birth of Voice" plays with dynamics. "Miracle of Jazz" explores the upper reaches; "Primi's Martinete" pastiches mechanical rhythms. Drummers take note: this is a profound, significant document. ALLABOUT JAZZ.COM (Angleterre)

ALLABOUT JAZZ.COM (Angleterre)
GLENN ASTARITA

Ramon Lopez hails from Spain and resides in Paris, France where he teaches Indian music at the Paris Conservatory and performs in the "National Jazz Orchestra". On "Eleven Drums Songs" we are treated to a very comprehensive and entertaining display of technical virtuosity showcasing Lopez' talents. No, not another egotistical display of chops by a self-absorbed drummer but a very musical endeavor wich finds Lopez representing himself as a serious composer. Lopez utilizes an arsenal of percussion instruments in his stylistic synthesis of distinct cross-cultural inventions that are considerably engaging and magnetically appealing. The opener, "Lucas" emphasizes Lopez' shrewd utilization of timbre and nuance. "Lucas" is a feast for the ears. While the instruments are not identified anywhere on the CD insert, it is easy to discern that Lopez uses everything but the kitchen sink on this track. Augmented by a rapid-fire bass drum pedal, Lopez crafts a polyrhythmic burner with pinpoint precision and accuracy. Lopez whips his tom toms with articulate determination and the mellow pitch of his tom toms nicely counter-balance the high-end ethno-flute overtones. On "Drummers Remembered" Lopez develops complex rhythmic patterns displaying impeccable chops and cadence. Again, the compositions are quite musical and not one-dimensional. Lopez musical sense prevails. His conglomerate of percussion instruments registers complimentary tones that emphasize the big picture. In most instances these compositions preserve the musical spirit and reflect Lopez' passionate attitude toward the underlying musical nature of "movement". "Alicante's Cowbell" is a joyous, upbeat composition, wich covers Latin and African rhythms along with the very musical sounding cowbell taking on the roll as traffic cop. Here, Lopez goes for the jugular with amazing coordination and intriguing dialogue among his cavalcade of instruments. "Miracle of Jazz" features a pulsating bass drum, meticulous cymbal work and an instrument that sounds like a toy xylophone. Rich, lucid colors add depth to this pleasant tune, wich re-affirms the worldly nature of this recording. It would have been nice for Leo Records to list all the percussion instruments but that's a minor complaint. Mr. Lopez' compositions are entertaining, educational in content and strikingly unique. Lopez does a fine job of fusing genres and styles while dispelling those old rumors that drums are not musical instruments.

MUSINGS
RICHARD COCHRANE

Solo percussion albums: funny things. They look off-putting on paper, like a rock drum solo that goes on for an hour. Yet theyhugely involving; a percussionist like Lopez is by no means tied to a trap set stool, and he uses a full range of sounds here to defin the different pieces, though he shies away from tuned percussion.
Lopez has an unusual approach to rhythm which takes some getting used to. Mostly he exchews regular pulse in favour of a lurching fast-slow convulsion which, for example, has him alternating ride cymbal accelerandos with what-next pauses on "Drummers Remembered". His dynamics are delicately handled, too, as evidenced by a five-and-a-half minute performance focussed mainly on a pair of cowbells. No problems at a technical level, then, and his sense of drama is pretty accurate too. There are few "bald spots" and the music flows very convincingly. Lopez tends to use simple patterns to build and lend structure to these pieces, which are presumably improvisations on these initial ideas.
After a while, one hardly misses the presence of harmony or melody instruments here, in part because Lopez's setup for most pieces includes a number of instruments from the same family which give a rough element of melodic shape to the sound, but in part also because texture and rhythm provide interest enough. Sometimes -- as for example on "Beauty and the Best" -- these pieces sound like spectacular solos excised from a group performance, and then they are less successful. At others, Lopez manages to create a whole world and a piece of rounded music from his drums, as on the haunting membranophone-based "The Final Shroud". Percussionists will love this disk. Others should not be scared off, but are bound to approach with caution.

JAZZ NOTES N° 51 Décémbre 1998 (France)
GERALD MATHIEU

Musicien espagnol résidant à Paris et membre de I'ONJ où il occupe le rôle de batteur, référence donc. Onze pièces où il travaille en solo et nous fait la démonstration complète de sa maîtrise des différents éléments sonores qu'il emploie. Un CD référence que ceux qui utilisent l'instrument pourront découvrir.

J@ZZ@ROUND N° 21 Septembre-Octobre 1999 (Belgique)
MICHEL SIMON

Onze pièces interprétées à la batterie. "Et quoi d'autre?" diront certains. Et bien rien, justement. 50'34 de rythmes qui démontreront aux plus sceptiques que la batterie est un instrument de musique au même titre que le piano, le saxophone, la guitare, et pour certains, l'ordinateur. Ce CD fera peut-être oublier la très ancienne mais persistante discrimination: "trois musiciens + un batteur". Cet Espagnol né à Alicante est arrive à Paris en 1985 et a notamment joué avec le pianiste Claude Sommier dans son quintet Djoa, et dans les différentes formations formations du tubiste Marc Steckar, avant de devenir un des deux batteurs de la dernière mouture de l'ONJ. Admirateur d'Elvin Jones, de Tony Williams (encore un!), de Jack DeJohnette, de Paul Motian et du joueur de tablas Zakir Hussain, il nous propose ici un CD incontournable, un travail parfait qui fait voyager l'auditeur entre structures définies et improvisations judicieuses. Remarquable gestion de la puissance, de la douceur et du silence. Certaines tourneries rappellent parfois Max Roach (l'album Swish avec Connie Crothers) et aussi le groupe de percussions japonais Kodo, mais c'était inévitable, car "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la batterie sans jamais oser le demander" se trouve sur ce CD. Un tour de force, une technique à fair pâlir certains batteurs superstars (je ne citerai pas de nom, à vous de voir) et un travail extraordinaire. Le seul problème est qu'il risque de n'être écouté que par les mordus de l'instrument, et ce serait une erreur. Un album à conseiller aux artistes de la techno qui pourront le piller de A à Z.

CUADERNOS DE JAZZ N° 51 Marzo-Abril 1999 (Espagne)
A. GÓMEZ APARICIO

Puede ser que haya quien cuente al batería Alicantino Ramón López entre los músicos galos pues la mayor parte de sus trabajos proceden, dejando a parte su actividad junto a músicos flamencos en tierras peninsulares, de su residencia en Francia. Eleven Drums Songs pertenece al temido terreno de los discos de percusión en solitario. En él López, un percusionista cromático y de sonido austero, se entrega a reinvenciones de patrones rítmicos (Drunken Bulería o Primi's Martinete, son algunos de los títulos de sus cortes), de una manera callada y meditativa que huye de la exhibición técnica, la independencia de miembros y la sobrecarga sonora tan propia del medio. Con un toque suave y matizado, López desarrolla la mayoría de sus improvisaciones en dos o tres elementos de su kit buscando un tenue melodismo en progresiones lineales, sin masas ni choques sonoros propiciados por la velocidad o el interés en los despliegues de energía. Un disco interpretado con atención y disciplina oriental, algo a lo que los baterías son especialmente sensibles, no en vano dos de sus cortes (Kalakar II y III) están basados en modelos hindues.

MARGEN N° 17 Primavera 1999 (Espagne)
RAFA DORADO

Este percusionista español que vive en París y además forma parte de la Orquesta Nacional de Jazz de esa ciudad, acaba de editar en Leo Records su primer trabajo en solo tras una extensa discografía como músico de estudio. Y lo hace, con la valentía de los grandes, enfrentándose a un trabajo que hilvana de modo espectacular diferentes técnicas percusivas. Ya hemos dicho en anteriores ediciones, a propósito de trabajos de John Bergamo, Glen Velez o Ed Pias lo difícil que es mantener el buen nivel en un trabajo estrictamente percusivo. A partir de ahora, y dado el resultado obtenido en su primera aventura discográfica, debemos añadir a Ramón López a esa lista de los grandes percusionistas contemporáneos. Cierto que las diferencias entre López y cualquiera de los antes nombrados son abismales, pero les une el hecho de basar su propuesta en una de las expresiones musicales más antiguas de la humanidad, recuperando ese halo primitivo de las primeras experiencias musicales del hombre. Eleven Drums Songs es el título de esta obra en la que Ramón López fusiona con maestría el jazz en sus tendencias más improvisatorias con las raíces étnicas de Africa, India o Brasil en batería y todo tipo de percusiones. A priori no parece tarea difícil, puesto que no cabe duda que la tradición musical de cualquier zona del planeta se define por su aspecto improvisado y casual, pero Eleven Drums Songs es mucho más que eso. López ha hecho una obra de percusión contemporánea dotada de una infinita gama de intensidades rítmicas, que se van trasmutando y disolviendo en un fluido viscoso a modo de tapiz sobre el que se asientan sus evoluciones percusivas. Si crees que el comentario es un tanto confuso y pretencioso, escucha el álbum y verás.

HURLY BURLY N° 8 Enero 1999 (Espagne)
FRANCIS MONROE

Once paisajes baterísticos que, junto a otras percusiones, desarrollan propuestas rítmicas orientadas en base a diferentes combinaciones timbricas cuya organización y ejecución es excelente... con este trabajo en solitario, muestra, de forma decidida, el desarrollo de un estilo personal en el que convergen influencias étnicas de diversa indole, junto con tratamientos puramente baterísticos, y otros mas relacionados con la música contemporánea. Un elegante y cuidadosamente equilibrado eclecticism.
Eleven drumset landscapes that, along with other percussion, develop rhythmic ideas which are orientated acording to diferent timbric combinations whose organization and interpretation is excellent... with this solo work, he illustrates the development of a personal style in a decided way, a style in which ethnic influences of diverse kind, together with developments purely within the domains of the drumset and other ones related to contemporary music converge. An elegant and carefully balanced eclecticism.

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